PARTAGE
Parfois je sors de mon adorable prison pour aller voir la mer. Gigantesques constructions dense circulation hargne, excitation. Comme nuées de moustiques filent les insupportables trottinettes les piétons zigzaguent en milieu de chaussée, mains à hauteur de visage, devant les yeux leur écran de portable. Vrombissements pestilentiels ...et mon regard enfin peut embrasser la mer. Mais les yachts sont à l’ancre trois rangées de containers qui cachent même le ciel. Je plonge dans l’eau claire frôle le sable, fouille les algues. La tiède surface est un tropique le fond glacial un pôle sublime Tout près du bord d’informes créatures se mêlent sournoises, aux poussières des floraisons qui s’agglutinent sombrent ...