ELLE N’A MÊME PAS PLEURÉ


Un frère un peu enfant
qui parcourait les routes
échangeant
qui voyageait au fil des pages
rencontrait des visages
apprenant

Cabanes de pêcheurs
refuges en alpages
rivages
champs de blé
où glissait le vent
l'habitaient.

Lui n'habite plus
la douceur du béton
Il file sur les plaines
il franchit les ponts
son camion tremble
sous ses mains


Petite sœur je sais
tu n'es pas ma mère
Laisse-moi au moins
prendre appui contre ton arbre
m'appuyer contre ton arbre
m'adosser à son tronc
boire à son feuillage

Petite sœur, ouvre la porte
du jardin
J'ai soulevé la poussière
j'ai perdu mon chemin
l’Étoile Polaire seule
me guide

Mais une mer sans cesse
se dresse, s’élève
et aboie contre le vent
c’est un mur mouvant
un mur vert et froid...

et c’est toi.






Commentaires

  1. Tes mots me laissent sans voix . C'est ainsi quand je reçois les murs qui séparent , qui éloignent les êtres les uns des autres .

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